Parler de ses fantasmes avec son partenaire : pourquoi et comment ?

Et s’il suffisait d’une conversation pour transformer votre intimité ? Parler de ses fantasmes n’a rien d’anodin — c’est un geste fort, intime, parfois effrayant… mais surtout incroyablement libérateur. Derrière chaque fantasme se cache un bout de nous : une envie, une émotion, un univers à partager ou à garder secret. Et si, au lieu d’en avoir honte, on apprenait à les accueillir avec bienveillance ?
Dans cet article, tu vas plonger dans l’univers des fantasmes — sans filtre ni tabou. On parlera de ce qu’ils sont vraiment, de pourquoi c’est si difficile d’en parler, de comment les exprimer sans malaise, et de ce qui peut naître de cette parole libérée.
🔎 Sommaire
- • Introduction
- • Définition du fantasme
- • Pourquoi on n’ose pas en parler ?
- • Les bienfaits d’un fantasme partagé
- • Comment en parler à son/sa partenaire ?
- • Et si l’autre ne partage pas le même fantasme ?
- • Explorer un fantasme à deux
- • Fantasmes : moteur d’une sexualité vivante
- • Conclusion
- • FAQ – Fantasmes et communication
💬 Introduction
Oser parler de fantasmes : un pas vers plus d’intimité
Avoir un fantasme, c’est naturel. En parler ? Beaucoup moins.
On a tous des envies, des images, des scénarios qui traversent l’esprit… Mais quand il s’agit de les exprimer à voix haute, le doute s’installe :
Et si c’était trop ? Et s’il/elle ne comprenait pas ? Et si je passais pour quelqu’un de bizarre ?
👉 Résultat : on garde tout pour soi. On se tait. On se protège. Mais on oublie que les fantasmes peuvent aussi rapprocher.
Une étude publiée dans le Journal of Sex Research révèle que près de 80 % des adultes ont des fantasmes récurrents, mais que peu osent les partager avec leur partenaire.
💬 “Un fantasme, ce n’est pas une demande. C’est une confidence.”
Et si, au lieu de créer de la distance, le fait d’en parler ouvrait au contraire la porte à plus de liberté, plus de complicité, plus de désir partagé ?
💡 Fantasme : définition, rôle et idées reçues
Fantasmer, c’est sain. Et bien plus courant que tu ne le crois.
Avant de pouvoir en parler, il faut déjà comprendre ce qu’est un fantasme.
Un fantasme, c’est quoi ?
Un fantasme, c’est une pensée érotique, un scénario imaginaire qui suscite le désir. Ce n’est pas forcément quelque chose qu’on veut vivre, ni même qu’on assume totalement. C’est un espace mental, intime, privé. Un territoire sans règles ni conséquences.
💬 “Fantasmer, c’est explorer sans agir. Rêver sans forcément vouloir réaliser.”
Fantasme ≠ envie réelle
Tu peux fantasmer sur :
- une situation qui ne t’attire pas du tout dans la vraie vie
- une dynamique de pouvoir (soumission, domination)
- un lieu public, un inconnu, un jeu de rôle…
Et ça ne veut pas dire que tu veux le faire.
👉 Le fantasme est souvent un déclencheur d’excitation, pas une checklist à cocher.
Le sexologue Justin Lehmiller, auteur de Tell Me What You Want, montre que la majorité des fantasmes sont symboliques : ils reflètent des émotions ou des besoins de connexion, sans forcément traduire une envie réelle de passage à l’acte.
Pourquoi on pense encore que c’est “bizarre” ?
Parce que pendant longtemps, on a associé fantasme à déviance, frustration, voire danger.
Mais aujourd’hui, on le sait : tout le monde fantasme. Et souvent, ce sont ces images intérieures qui nourrissent le désir, la créativité… et même la confiance en soi.
💭 Quelques exemples courants ?
- Certains fantasment sur la domination ou la soumission.
- D’autres imaginent des lieux insolites, des inconnus, des mises en scène à plusieurs, ou l’idée d’être observé·e…
- Et parfois, un fantasme n’a rien d’extravagant. Il peut être doux, émotionnel, symbolique.
Ce qui compte, ce n’est pas ce qu’il raconte — mais ce qu’il réveille en toi.
Il n’y a pas de bon ou de mauvais fantasme. Juste des envies intimes, que l’on peut choisir de garder pour soi… ou de partager.
🙈 Pourquoi on n’ose pas parler de ses fantasmes
Ce qu’on pense tout bas… mais qu’on ne dit jamais
La peur du jugement
Tu as peut-être déjà eu envie d’en parler. Tu as hésité. Et puis… tu t’es retenu·e. Dire un fantasme à voix haute, c’est se montrer à nu. Et cette vulnérabilité fait peur.
On s’imagine aussitôt le regard de l’autre : Et si c’était trop ? Et s’il ou elle me trouvait étrange ?
Une éducation qui ne prépare pas à ça
On ne nous a pas appris à parler de plaisir, ni de désir — encore moins de fantasmes. Résultat : on grandit sans outils pour formuler ce qu’on ressent. Et même adulte, on reste parfois coincé·e dans cette pudeur apprise.
Une enquête IFOP menée en 2021 montre que 85 % des Français ont déjà eu un fantasme sexuel, mais que plus de la moitié ne l’ont jamais partagé avec leur partenaire.
La crainte de blesser
On se dit : “S’il ou elle pense que j’ai ce fantasme, va-t-il croire qu’il me manque quelque chose ?” Mais une envie, une image, une curiosité, ce n’est pas remettre en cause la relation. C’est oser ajouter une nouvelle dimension à votre intimité.
Et puis… le flou
Parfois, ce n’est pas la peur qui bloque, c’est le manque de mots. Le fantasme est souvent instinctif, visuel, sensoriel. Pas toujours clair, ni facile à expliquer. Alors, on repousse le moment.
💬 “Le plus dur, ce n’est pas d’avoir un fantasme. C’est d’oser lui donner une voix.”
💞 Les bienfaits d’un fantasme partagé
Parler de ses fantasmes, ça fait peur. Mais dans un cadre de confiance, cela peut transformer la relation.
Une complicité renforcée
Partager un fantasme, c’est montrer une part intime de soi. C’est dire à l’autre : “Je te fais assez confiance pour te dire ce que je n’ai jamais dit à personne.” Et cette confiance crée un lien fort, profond, sincère.
Un désir ravivé
Les fantasmes réveillent ce qui s’endormait. Même s’ils restent imaginaires, ils suffisent parfois à :
- faire monter le désir
- créer de nouvelles tensions érotiques
- renouveler le jeu dans le couple
Une sexualité plus libre, plus vraie
Quand chacun peut exprimer ce qui l’excite, la sexualité devient plus fluide, moins contrôlée, moins “attendue”. On apprend à mieux se connaître — soi et l’autre.
💬 “Le fantasme n’est pas une fuite. C’est une porte d’entrée vers ce que le désir a de plus riche.”
❌ Et si l’autre ne partage pas le même fantasme ?
Quand le désir ne trouve pas d’écho
Tu as osé. Tu t’es lancé·e. Tu as parlé de ce fantasme qui te trottait dans la tête.
Et là… réaction tiède. Malaise. Refus. Ou pire : incompréhension totale.
💭 Ce n’est pas un échec : l’absence d’adhésion ne veut pas dire que la communication est rompue. C’est l’occasion d’explorer autrement.
Accepte le non, sans le prendre contre toi
Un fantasme, c’est personnel. L’autre a le droit de ne pas être à l’aise ou de ne pas partager la même excitation.
👉 Ce n’est pas un rejet de toi, mais une expression de ses propres limites.
Cherche un terrain d’entente
Parfois, ce n’est pas le fond du fantasme qui gêne, mais la forme. Tu peux poser des questions ouvertes :
- “Qu’est-ce qui te dérange exactement ?”
- “Est-ce qu’il y a une version plus douce ou symbolique qui te conviendrait ?”
Autorise-toi à le garder pour toi
Tous les fantasmes n’ont pas besoin d’être réalisés. Ils peuvent rester dans ton jardin secret, nourrir ton imaginaire, et avoir toute leur place dans ta sexualité.
💬 “Ce n’est pas parce que mon fantasme ne devient pas réel… qu’il ne continue pas à me nourrir.”
Dans un couple, ce qui compte, ce n’est pas de tout partager, mais de s’écouter, de se respecter, et d’avancer avec bienveillance.
🔥 Explorer un fantasme ensemble : par où commencer ?
Quand l’imaginaire prend vie… en douceur
Tu as osé en parler. Et ton/ta partenaire a écouté. Mieux : il ou elle est curieux·se, ouvert·e, peut-être même excité·e par l’idée.
Alors… comment passer de la parole à l’expérience sans gêne ni pression ?
La clé, c’est la progression. Il n’est pas nécessaire de tout vivre d’un coup.
💡 Un fantasme peut être exploré par étapes.
Parfois, un simple jeu d’ambiance suffit à réveiller de nouvelles sensations.
Commence petit
Pas besoin de tout “jouer” ou “réaliser”. Parfois, un détail suffit :
- Un mot chuchoté
- Une lumière tamisée
- Un changement de ton ou d’intention
Utilise les codes du jeu
Le fantasme, c’est une mise en scène à deux. Crée un cadre clair, rassurant, avec des règles simples :
- Le jeu des rôles (même sans accessoires)
- Un bandeau sur les yeux pour intensifier les sensations
- Des instructions à suivre (“tu ne peux pas me toucher”, “je donne les règles”)
- Une tension douce : “tu ne dois pas jouir avant que je le dise”
Pense aux accessoires… seulement si ça vous parle
Sextoys, bandeaux, menottes… peuvent être des alliés. Mais ils ne sont jamais obligatoires.
💬 “Le fantasme n’a pas besoin d’être parfait. Il a juste besoin d’être vécu à votre rythme.”
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🔄 Les fantasmes, moteur d’une sexualité vivante
Nourrir le désir, même sans tout réaliser
Il y a des fantasmes qu’on vit.
D’autres qu’on partage.
Et beaucoup qu’on garde en soi.
Et c’est très bien ainsi. Parce que l’imaginaire joue un rôle essentiel dans la vitalité du désir — même lorsqu’il reste secret.
🧠 Les fantasmes sont un espace mental libre
Où tout est possible. Sans jugement. Sans conséquences. Et avec beaucoup de pouvoir sur l’excitation.
Les fantasmes sont là pour :
- Stimuler l’excitation mentale
- Casser la routine dans le couple
- Réinventer le lien entre corps et esprit
Ils ne remplacent pas ce qui existe dans la relation. Ils l’enrichissent. Ils prolongent le plaisir, même quand le quotidien prend le dessus.
👉 Dans une relation longue, ils sont souvent ce petit feu invisible qui continue d’alimenter l’attirance.
Ce peut être un fantasme jamais exprimé.
Un scénario que vous rejouez à deux, parfois.
Ou simplement… un monde à toi, silencieux mais vibrant.
💬 “Il y a des fantasmes qu’on vit. Et d’autres qu’on laisse vivre, à leur manière.”
Ce qui compte, ce n’est pas ce que tu fais.
C’est ce que tu ressens, ce que tu explores, ce que tu assumes.
C’est ça, une sexualité vivante.
✅ Conclusion
Parler de fantasmes, c’est se rencontrer autrement
Exprimer un fantasme, c’est bien plus qu’un simple partage érotique.
C’est une preuve de confiance. Une ouverture vers une intimité plus vraie, plus profonde.
Tu n’as pas besoin d’être prêt·e à tout.
Tu n’as pas besoin que l’autre dise oui à tout.
Mais oser poser des mots sur tes envies, ton imaginaire, tes images mentales…
C’est déjà un pas immense vers toi-même.
💬 “Parfois, un fantasme ouvre un nouveau terrain de jeu. D’autres fois, il reste une simple confidence. Et c’est très bien ainsi.”
Dans tous les cas, il t’appartient. Et il mérite d’exister.
Avec tout notre amour 💜
L’équipe Solena
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Voici les réponses aux questions que l’on nous pose le plus souvent sur l’orgasme. Sans tabou, avec clarté et bienveillance ✨
❓ FAQ – Fantasmes et communication de couple
Est-ce normal d’avoir des fantasmes ?
Oui, totalement. Les fantasmes font partie intégrante d’une sexualité saine. Tout le monde en a, même si chacun·e les vit ou les exprime différemment.
Dois-je forcément en parler à mon/ma partenaire ?
Non. Partager un fantasme est un choix personnel. Tu peux le garder pour toi, ou l’exprimer si tu en ressens l’envie et si le contexte relationnel s’y prête.
Et si mon fantasme est “bizarre” ?
Il n’y a pas de fantasme “normal” ou “bizarre”. L’imaginaire est personnel et souvent symbolique. Il ne reflète pas toujours une envie réelle de passage à l’acte.
Que faire si mon/ma partenaire refuse ?
L’écoute et le respect mutuel sont essentiels. L’autre a le droit de ne pas vouloir explorer un fantasme. Il est possible de le garder pour soi, d’en parler symboliquement ou de chercher des alternatives douces ensemble.
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🗣️ Comment parler de ses fantasmes à son/sa partenaire
Dire ce qu’on n’a jamais dit… sans se brûler les ailes
Tu as ce fantasme en tête. Tu sens que tu aimerais le partager. Mais… comment l’aborder ?
Ce n’est pas juste une question de mots. C’est une question de confiance, de timing, et d’intention.
Voici une méthode simple et bienveillante pour en parler sans pression :
1. Choisis le bon moment
Pas au milieu d’un rapport sexuel, d’une dispute ou quand l’autre est distrait·e. Préfère un moment calme, complice : une soirée douce, une promenade, un dimanche tranquille.
2. Crée un cadre rassurant
Explique ton intention. Tu ne fais pas une demande. Tu ouvres ton monde intérieur.
3. Prépare-toi à sa réaction
L’autre peut être surpris·e, silencieux·se, hésitant·e. Et c’est OK. Tu n’attends pas une réponse immédiate. Juste que ta parole soit accueillie.
4. Donne des repères
Si ton fantasme est flou, donne une clé de lecture :
5. Écoute à ton tour
Cette ouverture peut libérer aussi la parole de ton/ta partenaire. Peut-être que cette discussion sera un tournant précieux dans votre complicité.
💡 Conseil Solena : la sécurité émotionnelle est la base de tout échange intime. C’est ce qui transforme une conversation risquée en moment de vraie connexion.